du Mercredi 20 février au 9 mars 2008
Pour suivre Marie-Thérèse Tsalapatanis dans sa trajectoire il faut, comme elle, faire œuvre de dépouillement et ce n'est pas si facile. Lorsque nous nous sommes rencontrées il y a déjà quelques années, elle s'attaquait à la matière avec force et rigueur. On devinait une recherche, un cheminement, un inachèvement aussi. Ses mains inscrivaient alors dans l'espace des formes arrondies aux lignes souples, sinueuses comme des lianes, des formes issues de la nature, certaines enracinées, terriennes, d'autres plus aériennes, sinueuses, s'enroulant sur elle-même. Elles évoquaient pour moi le maniérisme épuré d'un Jean de Bologne, leur élégance raffinée : Eveil, Carole, Naïade ou Naomie appartenaient à cette veine. Elles séduisaient. J'écrivais alors dans une première préface à son catalogue que "leurs têtes dressées semblent émerger de quelque rêve intérieur à une réalité encore imprécise et angoissante". La même impression m'envahit aujourd'hui alors que l'artiste s'exprime autrement. Je parlais alors de "genèse, de naissance avant que les corps ne se déroulent pour prendre possession de l'espace". C'est en effet à une nouvelle genèse qu'il me semble assister, un lent glissement de la matière vers l'épure, l'émergence d'un signe : des figures signifiantes dont le monumental Don Quichotte montre le basculement.
http://www.tsalapatanis.com
http://jacquesvlemaire.be
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