Fin août 1981, les panneaux publicitaires de Paris et d'autres villes de France sont recouverts d'une affiche avec la photo d'une beauté en bikini, sur fond de plage qui annonce : "Le 2 septembre, j'enlève le haut". C'est la naissance du « teasing ». Quelques temps plus tard, les mêmes panneaux publicitaires sont recouverts d'affiches sauvages. L'art est dans la rue. Les responsables : une poignée d'activistes appelés Frères Ripoulin. Parmi eux, Jean Faucheur, Claude Closky, Pierre Huygues, Ox, Nina Childress, Trois carrés, PiroKao, Manhu et « le plus génial de tous » Blablabla. De 1984 à 1988, leurs interventions urbaines sont tellement remarquées qu'Agnès b leur offre de faire l'ouverture de sa Galerie du Jour. C'est ensuite au tour du célèbre galeriste new yorkais Tony Shafrazi de les inviter à exposer chez lui. La reconnaissance internationale est acquise.
Depuis cette époque, chacun a poursuivi sa carrière en solo.
Après une longue période d'absence, Blablabla revient.
Fidèle à ses créatures proches de la bande dessinée, Blablabla expose au Studio 55 du 16 au 24 mai 2008 une série de tableaux intitulée « Bandanart ». Compositions psychédéliques hautes en couleurs, ces toiles rassemblent un bestiaire étonnant, digne d'un Tex Avery sous acide. Personnages mutants ou extraterrestres, ils ont en commun une symétrie qui dérape, une fraîcheur qui part en vrille. « Les yeux sont réalistes, dit Blablabla, et puis je m'éloigne du réalisme ».
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