Patio de l'hôtel de ville
Rétrospective 2000-2008. "Le regard n'est pas un acteur qui pénètre tranquillement sur la scène du monde, mais bien qui transperce ou déchire de manière violente et anonyme la face du monde et le visage: "surface trouée, mur blanc/ trou noir"... "Ce qui apparaît dans la profondeur d'un regard grand ouvert, ce n'est pas la présence harmonieuse d'un personnage qui fait partie du monde, mais la présence "de quelque chose/rien", "d'un quelqu'un/personne", d'une existence sans identité, qui pénètre dans le monde" (G. Deleuze-F.Guattari). Estela Currao est née à Buenos Aires en 1970. "Travaillant particulièrement la terre, par la déconstruction du portrait, j'évoque la simultanéité de l'émotion et les différents conflits intérieurs chez chacun de nous. C'est pourquoi j'attire le spectateur sur le regard du sujet représenté pour le confronter au trou noir de la conscience. "...C'est ce moment particulier où le visage devient monstre exhibant la beauté insupportable d'une métamorphose en train de se produire sous les assauts conjoints des mains pétrisseuses et des yeux brûlés de nuit, que les sculptures d' Estela Currao nous font éprouver. C'est alors le ciel qui semble tomber sur ces visages, le ciel des orages et des tempêtes, mais c'est aussi la terre des volcans et des fleuves qui semblent en remonter, et c'est la puissance des mains et celle du regard qui se mêlent en un paysage singulier où ce n'est plus ni soi ni l'autre qui semble devoir exister, mais le devenir violent de leur beauté conjointe, fascinante et fascinée" (Jean-Louis Poitevin, novembre 2006).
Exposition du mardi 27 mai au vendredi 6 juin du lundi au jeudi de 9h à midi & de 13h30 à 18h, vendredi de 9h à midi & de 13h30 à 17h, samedi de 9h à midi
www.estelacurrao.ne
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