Commissaire et artiste Francisca Sanchez
Vernissage de l'exposition Centrifuga le mardi 9 septembre à partir de 18h30
du 9 au 27 septembre
du mardi au samedi, de 13h30 à 18h30
Centrifuga était un titre en blanc, une hypothèse de départ, le début de l'histoire de la résidence à la galerie Miss China Beauty qui a commencé début août. Durant plus d'un mois, la galerie-résidence est à la fois devenue lieu d'expérimentation et lieu de monstration.
L'installation de Guillaume répond à Centrifuga par une forme : le dessin continu d'une sorte de contour qui occupe toute la salle d'exposition et l'englobe.
Au dessin s'ajoute le mouvement, lequel mouvement affecte le personnage principal de l'installation : une bête, qu'on a appelé le Yéti. C'est une sorte de masse inerte de tubulures qui racle le sol. Un poids anthropomorphique qui ne peut pas ou plus se relever, un corps avachi, las de lutter contre la pesanteur et qui semble condamné à la trajectoire perpétuelle de son orbite, animé par un petit moteur de jouet.
Le centre de la salle est le lieu d'évolution du visiteur. C'est un espace accidenté. Il y a des bosses, des plissures de terrain, des reliefs qui créent des surépaisseurs ou des tunnels, comme de petites montagnes en formation, topographies de corps blancs et friables.
La bête effectue une sorte de pèlerinage et organise, par son mouvement, l'installation comme un monde primaire bipartite : ce qui se trouve dans la limite de l'orbite, le centre topographique, le visiteur, et ce qui est à l'extérieur, une chaîne de montagnes qui montent le long des murs, le monde en
formation.
Dans la seconde salle, au sous-sol, le visiteur voit, à travers un petit trou qui rappelle un oculus, les nuages passer dans le ciel lumière s'ajoutent à l'impression angoissante d'être dans les sous-terrain du monde extérieur dont on se trouve séparé.
Centrifuga nous montre comment Guillaume épuise les métaphores du mouvement circulaire, de la rotation, de l'ellipse, de la mise en orbite. C'est une caractéristique récurente de son travail qui, chaque fois, renvoie aux mécaniques de la construction du Monde, et du rapport qu'entretient l'homme avec son environnement.
Francisca Sanchez
Artiste et commissaire
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