Exposition du 5 au 26 septembre, 2009
Isabelle Grosse présente ses nouvelles photographies, dessins et vidéos avec un parti pris des plus ambitieux: dans un chassé-croisé où le modèle se dérobe et jaillit, elle questionne notre société du spectacle, du simulacre même, à travers le jeu de la disparition et de l'apparition.
Acte premier: apparition, disparition: Dis-appearances. Bien loin du quart d'heure d'Andy
Warhol, c'est à la seule lumière de l'église Saint Sulpice que le célèbre mannequin Anna Tokarska accepte de s'effacer. Un recueillement, un retrait opéré à l'abri de son image, de sa propre condition de mannequin.
Un écho se fait alors avec sa série de dessins Cache Moi (2007-2009), là où, à découvert et selon la présentation, la position personnelles du modèle, le corps devient son propre abri.
Acte deux: la procession. Parade, ce masque comme une représentation de soi toujours plus impressionnante aux yeux de la société, tandis que l'apparence véritable s'y soustrait.
Dernier acte: le formatage. Massification absolument. Dans la vidéo Shaping (2008), les gestes obéissent à la logique de format, de rangement où chaque objet est reproduit à l'identique, vulgarisé à la chaîne puis propulsé. Impossible d'échapper aux rouages des lumières. Rideau.
D'harmonies en paradoxes, les frontières du collectif et de l'individuel sont par là même questionnées à travers une singulière poésie visuelle.
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