Dédicace exceptionnelle
« Hugues a traduit et enregistré beaucoup de mes chansons et j'ai parfois l'impression qu'elles ont d'abord été écrites en français et que c'est moi qui, ensuite, les ai traduites. Il est un ami cher ». Presque quarante ans après leur première rencontre à New York, Bob Dylan a écrit ces quelques mots pour New Yorker, le nouvel album d'Hugues Aufray.
Hugues et Bob se sont connus en 1961, quand l'un et l'autre commençaient à peine leur carrière. Le Frenchy (qui chantait dans un club chic en première partie de Peter, Paul & Mary) avait découvert, enthousiaste, un inconnu à guitare au Gerde's Folk City. De retour à Paris, il n'avait cessé de parler à tout le monde de ce Bob Dylan « qui deviendrait à coup sûr une star ». En 1965, le chanteur populaire de Santiano et Debout les gars traduit et adapte douze chansons de Dylan, en compagnie de Pierre Delanoë, dont quelques-uns de ses hymnes déjà légendaires outre-Atlantique. Une génération de jeunes Français découvre alors pourquoi ce chanteur révolutionne l'Amérique et l'album Hugues Aufray chante Bob Dylan annonce Mai 68.
Après avoir, en 1996, adapté douze autres chansons de son ami américain (l'album Aufray Trans Dylan), Hugues Aufray a décidé de revenir à ce répertoire enchanté en compagnie d'une poignée d'artistes de langue française. Au centre de l'album New Yorker, la puissance prophétique des textes de Dylan et la fabuleuse matière mélodique et harmonique de ses compositions.
Hugues Aufray l'affirme : « chaque enregistrement s'est terminé par une petite larme. Je découvrais des artistes sensibles qui, à leur tour, me découvraient et me confiaient que, pour eux, j'étais un souvenir d'enfance qui a marqué leur mémoire et a souvent influencé leurs débuts.
New Yorker (Mercury/Universal)
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