Les immortels ont inauguré, jeudi, la saison des prix littéraires, qui se poursuivra lundi avec l'annonce des prix Goncourt et Renaudot.
En récompensant Pierre Michon et son roman Les Onze (Verdier), les académiciens ont, selon les mots d'Hélène Carrère d'Encausse, récompensé «autant un livre qui fait la part belle à l'imagination que l'ensemble d'une œuvre rare, recherchée». Cet écrivain peu connu du grand public, né en 1945 et élevé dans la Creuse, produit en petite quantité des livres considérés comme difficiles. Publié pour la première fois en 1984, avec Des vies minuscules (Gallimard), Pierre Michon fut d'emblée salué par la critique. Depuis, l'auteur qui s'est vu décerner pour Corps du roi, en 2002, le prix Décembre, poursuit son chemin, dans un style désuet, attachant et inspiré. L'écrivain a recueilli, au troisième tour de scrutin, douze voix contre six à Renaud Camus et une à Bruno de Cessole.
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