Du 16 février au 18 mars 2010
Vernissage le 18 février à partir de 18h30
L'invisible, comme la nature, a horreur du vide. L'Art est la brèche par où nous envahir. Depuis l'âme, jusqu'aux matières plus rétives du dehors, dont il se sert pour s'exprimer dans le visible. La qualité de l'obstacle en détermine les pouvoirs et la fascination. La qualité de l'artiste en éclaire la révélation obscure, comme on le dit d'un alcool dont les vertiges tiendraient à l'effet de la proximité indéfinissable du beau. Le vide n'est pas une raréfaction, mais au contraire, ce dont la presque totalité de l'univers est composée. L'invisible en transforme l'inépuisable énergie, et c'est ainsi qu'il crée la vie !
Certains artistes, très rares, font part de ce processus. Ils en symbolisent à la fois, les piles solaires, le moteur et la clef de contact. Maya Boisgallays en fait partie : à contempler ses travaux, on y découvre et sent battre le souffle proche, penché sur l'œuvre en cours, l'écoute toute intérieure et la lente maturation du geste, vers la mise à jour d'une évidence livrant son généreux secret à qui veut bien en partager l'émotion. De cette nouveauté originelle, originale et discrète qui est le propre incessant de ce qui dans l'instant propose la durée et dont l'amour reste le principe gravide. Certains artistes, très rares, mettent ainsi le monde au monde... comme on le fait de ses enfants. Maya Boisgallays est définitivement de ceux-là.
Werner Lambersy (Juillet 2009)
|
|