du 27 avril au 16 mai
La photographie, depuis son invention, est confrontée à ce mystère qui lui est inhérent, à savoir qu'elle rend visibles les choses connues de nous en les faisant changer de dimension.
En nous efforçant de les reconnaître, nous « oublions » ce processus magique et fermons la porte à l'inquiétante étrangeté qu'il devrait faire naître en nous.
C'est à actualiser ce processus « magique » à l'objectiver pour le rendre communicable que se voue Philippe Soussan depuis quelques années.
C'est pourquoi il est impossible aussi de ne pas esquisser un sourire devant ces pommes ou ces concombres à la fois nets et plissés.
En effet, la distance introduite par ce double geste entre image et objet, fait jaillir la source de l'ironie et fait passer sur le regard le sillage d'un sourire amusé.
Extrait du texte de Jean-Louis Poitevin, Critique d'art