salle des Palmes
Au cours de la première guerre mondiale, la France a perdu 1.4 million d'hommes. Pour de nombreuses familles, la perte d'un être cher se double d'un autre drame : les corps des combattants ont souvent disparu dans la boue des champs de bataille, impossibles à identifier.
Dès 1916, l'idée de faire entrer au Panthéon le corps d'un « petit soldat glorieux et anonyme », qui symboliserait tous les autres, est émise. En 1918, cette initiative est reprise et applaudie, mais le lieu fait débat.
« Ne l'enfermez pas au Panthéon », s'écrie le journaliste Henri de Jouvenel. « Portez-le au sommet de l'avenue triomphale, au milieu de ces quatre arches ouvertes sur le ciel. C'est lui, l'inconnu, l'anonyme, le simple soldat, qui donne tout son sens à l'Arc de Triomphe ».
Le 8 novembre 1920, les députés tranchent en ce sens. Dès lors, tout va très vite. Le ministre des Pensions, André Maginot, donne l'ordre de prélever dans chacun des neuf secteurs de l'ancien front militaire un corps dont rien ne pourra indiquer l'identité.
Le 10 novembre 1920, il quitte Paris pour Verdun, où ont été rassemblés les corps inconnus, et s'apprête à vivre un moment historique : le choix du Soldat Inconnu.
Les photographies d'époque rassemblées pour l'occasion racontent cette histoire vieille de 90 ans, celle du « plus humble et du plus grand des enfants de France ». Elles évoquent également les soldats inconnus des autres nations.
L'exposition est située dans un lieu fortement symbolique : la salle des Palmes, dans l'Arc de Triomphe, où le corps du soldat inconnu reposa de novembre 1920 à janvier 1921, avant d'être inhumé sous l'arche.
L'exposition débutera le 16 novembre à l'Arc de Triomphe, et, simultanément, à partir du 6 novembre au Centre mondial de la paix à Verdun.
Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants, inaugurera l'exposition « 11 novembre 1920, l'invention du soldat inconnu », le mardi 26 octobre à 17 h, dans la salle des Palmes, sous l'Arc de Triomphe.
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