du 2 mars au 31 mars 2011
vernissage jeudi 3 mars 2011 à partir de 18h
L'esthétique de l'Emotion
Merleau Ponty qualifiait l'émotion constitutive d'une œuvre d'art d'Aura : Unique trame singulière d'espace-temps, sorte d'apparition d'un lointain si proche soit-t-il.
Tous les personnages enfantés par l'énergie généreuse de Marie-Claude Debain ont ce point commun: Ils ont l'âme au corps. Pétris d'un vécu inconscient de l'Histoire, animés d'une grâce dont le rayonnement intérieur semble invincible, d'une aura, leurs regards "interdits" interrogent la perception de notre regard, témoignant, baignés d'une enveloppe lumineuse et sensible, de l'acte intolérable.
Loin de s'indigner, comme pour mieux retenir l'essentialité et la poétique d'un bonheur éphémère, chacun tient un mouvement verbalisant son sentiment, existe, par la responsabilité de l'artiste, en cette trame d'un "ailleurs" immanent.
L'esprit de "l'être"
Les personnages dont le modèle épouse la forme d'une mémoire sub-consciente et dont Marie-Claude connait l'histoire, proposent au spectateur de franchir ce mur, comme une traversée du miroir.
Au fond, ils nous invitent à enclencher ce travail de mémoire dont Paul Ricoeur écrit qu'il est nécessaire pour se départir de l'insouciance du consentement et s'ouvrir à la problématique du pardon.
Marie-Claude Debain nous confie sa propre spiritualité, sa force d'antiphraxis pour nous permettre de sonder le mystère de la création dans la compréhension d'une Unique essence divine et d'en saisir la dimension originelle sublime.
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