Gwenaël Salaün peint des lignes, empreintes de sociétés, il dresse le constat d'une réalité d'aujourd'hui. Ses compositions se superposent, exaltent le monde moderne en profusion. Les hommes, leurs symboles, et leurs inventions, se croisent, s'entrelacent, se heurtent et se confrontent. Il y a des cris tus sur son papier, un vacarme dans cette cohabitation, la puissance du trait, puis finalement le silence d'une toile. Ne reste alors qu'un cri sans son, plus assourdissant encore.
Il peint, dit-il, "l'enregistrement de notre environnement. J'échantillonne à travers les différents médias ma sélection d'images, les résidus, les reliquats de notre culture, pour constituer mon fond et réaliser un montage directement sur la toile".
Les noirs mates sur page blanche, les contrastes, les superpositions, le désordre apparent prend sens ; L'harmonie du chaos s'installe. La société, ses couches, l'humain, ses codes. Gwenaël Salaün peint des lignes et n'en révèle plus qu'une, une image brouillée, un monde effervescent dans lequel les corps s'imposent sans relâche, sur une ligne craquée.