Vernissage jeudi 24 avril > 18h - 21h
25 avril > 17 mai 2014
2 ans après le succès de "graphein", la galerie est heureuse d'annoncer une nouvelle exposition monographique consacrée à cet artiste brut américain présent dans les collections du Moma et qui enregistre inlassablement, comme un sismographe, les secousses de l'âme.
La création acharnée de Dan Miller, qui superpose des couches considérables d'écriture jusqu'à l'illisible, a tant fasciné le public qu'outrepassant la sphère de l'outsider art, elle est entrée dans les collections permanentes du MOMA, à New-York. Bien que cette œuvre soit formellement très contemporaine, entrant notamment en résonance avec le travail de Jackson Pollock et de Cy Twombly, c'est néanmoins hors du débat artistique que Miller invente ses modes d'expression.
Né à Castro Valley en 1961, Dan Miller est autiste. Depuis plus de 15 ans il fréquente le Creative Growth Art Center d'Oakland (Californie) et laisse libre cours sans frein aucun à son inventivité. Obsédé par des objets comme des ampoules ou des douilles électriques, par des noms de villes, de gens, par des chiffres, par la nourriture, il décline son monde intérieur en répétant exalté sur le papier les signifiants qui s'y rapportent. Peinture, stylo, crayon, feutre, à l'instar des mots, différents matériaux se chevauchent, créant de subtiles strates chargées d'une force graphique incontestable. Noires et blanches ou de couleurs, ces créations portent en elles un dynamisme rare qui semble raviver - au-delà du cryptage lexical que provoque l'accumulation - le corps de la lettre, la force expressive des mots.