Pour cette exposition au Centre culturel algérien de Paris, j'ai choisi, en "illustrant" certaines réflexions de Malek, mon père, de travailler sur des formats de toile carrés afin d'apporter plus d'ordre et de lisibilité à mon travail. Ce travail consiste à évoquer, à suggérer l'idée que j'ai de la sensibilité de mon père.
Depuis toute petite, ses réflexions, ses mots et ses pensées se sont imposées à moi évidement très subjectivement. Elles ont en partie élaboré le rapport que nous avions. J'ai toujours considéré comme un cadeau inaliénable l'impact qu'elles avaient eu sur mon existence parce qu'elles me faisaient rêver. Elles m'ont amenée au désir de peindre puisque je pense comme Roland Barthes que "la peinture est de la poésie que l'on voit au lieu de l'entendre". (Safia HADDAD)