Exposition jusqu'au 26 juillet 2014
Volontiers ironique et provocatrice, Sara Maia, jeune artiste lisboate, met en scène dans ses tableaux peints et ses dessins muraux, le grand désordre des passions humaines.
Usant dans son œuvre des ressorts critiques du grotesque et du symbolisme, elle représente le monde comme un théâtre où les rapports d'amour, de domination et de dépendance se jouent entre des êtres déformés, masqués, travestis, voire totalement hybrides et transgenre. Il s'agit de gratter le vernis social, d'ôter les limites du raisonnable, car dessous demeurent les guerres intimes que se livrent en chacun de nous, la volonté et le désir, le civilisé et le bestial, le bien et le mal. Et il n'est pas anodin que l'artiste puise la trame narrative de ses œuvres dans les contes populaires de son pays et les mythologies antiques, véritables creusets de l'inconscient collectif. Ainsi, dans le tableau intitulé Sorte macaca (espèce de singe !) la bête serait une guenon, la belle un homme de bonne famille, l'amour impossible ou à jamais ridicule, à moins que... Les fables ont une morale que les peintures et dessins de Sara Maia ne disent pas.
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