du 3 mai au 13 juin 2007
Une vingtaine de peintures, petites surfaces monochromes à la géométrie sensible, lisses, claires et satinées. Elles s'étirent, débordant leur support de bois en une limite irrégulière, soulignée par un halo de couleur.
Elles se regroupent par quatre ou cinq en archipel, formant des ensembles disposés sur de grands panneaux gris ou blancs, plus ou moins inclinés.
L'ensemble forme ainsi une sorte d'amphithéâtre que le spectateur aborde par l'arrière avant d'arriver en son centre et de circuler entre ses éléments.
Il s'agit de petites surfaces à l'aspect de porcelaine, constituées de nombreuses couches de peinture repassées. Elles paraissent se tendre en avant de leurs socles, formés de petits tasseaux de soutien découpés en biais et peints.
Elles sont disposées sur des panneaux soutenus par de grandes structures diagonales en bois. L'air et la couleur circulent à travers ces différentes épaisseurs que le regard appréhende de profil.
Ainsi chaque peinture se trouve à l'intersection de deux axes : l'un, en surface, enveloppe le visiteur. L'autre, en profondeur, traverse l'épaisseur du dispositif.
Immobiles, vides, les petits monochromes trônent en majesté, à la pointe de leur condition, modestes et orgueilleux.
F.M.
François Moulignat a créé pour sa septième exposition à la Galerie des peintures aux formes variées, à angles vifs, en trapèze, rectangulaires, carrées. Peintures sur toile tendue - pas de courbes cette fois-ci – ou sur bois, aux couleurs poudreuses, qui sourdent sous le blanc, mais aussi fluo, entourant l'œuvre d'un halo coloré.
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