ÊTRE(S) SINGULIER(S), une exposition de 12 portraits de personnalités liées à la gastronomie, réalisés par la journaliste Anne Eveillard et le photographe Bruno Comtesse.
Pierre Gagnaire, Apollonia Poilâne, Cyril Aouizerate... ils ont tous pour point commun d'éviter les chemins déjà tracés. Vernissage le jeudi 7 septembre autour d'un verre. Vous allez aimer la rentrée !
PHOPHÈTE EN SON PAYS
Pour certains, c'est un hippie. Pour d'autres, un anar chic. Pour d'autres encore, un business man. CYRIL AOUIZERATE est un peu de tout ça à la fois. Au terme de ses études, il aurait dû être prof. De philo. Mais il a soudain bifurqué. Penser, c'est bien. Faire, c'est mieux. De 1995 à 2000, il va réinventer la ville, les territoires urbains, les centres commerciaux. Une immersion au cœur du béton, à même le bitume, qui lui donne des envies. Dont celle de créer des hôtels, des restos, des lieux de vie. L'esprit du Mama Shelter et aujourd'hui du MOB, c'est lui...Photographie Bruno Comtesse
LE GOÛT DU PAIN
APOLLONIA POILÂNE passait des heures sur les genoux de son grand-père dans l'arrière-boutique du 8, rue du Cherche-Midi, à Paris. «J'ai appris à compter en rendant la monnaie. Je passais le mercredi et le samedi dans le fournil et quand je dérangeais trop les boulangers, à vouloir faire des personnages en pâte sablée, ils me faisaient croire que le fantôme de Leonardo, des Tortues ninja, allait venir. Ils ne savaient plus quoi inventer pour se débarrasser de moi ! » Photographie Bruno Comtesse.
POP CHEF
JUAN ARBELAEZ vit dans l'instant et fonctionne à l'instinct. Son tatouage dans le dos le prouve : « En arrivant à Paris, je noircissais des pages entières, chaque soir dans mes 12m2 sous les toits. Je racontais tout ce qui m'arrivait. C'est comme ça que j'ai écrit le mot adicto. Car je suis addict à la cuisine. Le lendemain, en me réveillant, je suis retombé sur le bout de papier où était inscrit ce mot. Je suis parti chez un tatoueur et je lui ai dit : je veux la même chose sur le dos. »

Apollonia Poilâne