09.11.2017 - 06.01.2018
prolongation jusqu'au samedi 13 janvier
À première vue, les œuvres de Nicolas Boulard s'inscrivent dans un héritage spécifique, celui de l'art minimal et de l'art conceptuel. Les formes sont géométriques, des cercles, des sphères, des polyèdres. L'artiste accorde une importance au vide, à l'espace, au temps et à la géométrie. Pourtant, en s'approchant de plus près, le regardeur perçoit d'autres informations, qui elles, sont issues du Vivant, du monde sensible. De la terre, du fromage, de l'eau, du vin sont combinés aux formes strictement géométriques. Nicolas Boulard procède à des prélèvements dans différents paysages pour opérer à des rencontres improbables. L'ensemble de sa démarche fonctionne ainsi, par la rencontre, l'assemblage des antipodes. Les œuvres traduisent alors une synthèse, une collision entre l'art minimal, l'art conceptuel, l'appropriationnisme, le land art, Dada, Fluxus et le surréalisme. De Donald Judd à Hamish Fulton, en passant par Jean Arp, Richard Long, Dan Flavin, Constantin Brancusi ou encore Joseph Kosuth, il s'empare des formes et des protocoles pour leur donner de nouvelles traductions.
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Julien Crenn, 2017

Nicolas Boulard, Antipodes, 2016