L'exposition aura lieu du 31 Déc. 2020 au 14 Jan. 2021
exposition annuelle de L'AJAC
Time:
11:00-19:00
Description:
9 janvier / 6 mars 2021
VERNISSAGE SAMEDI 9 JANVIER DE 11H à 19H
« Notice » est la troisième exposition personnelle d'Ethan Greenbaum à la galerie PACT. A cette occasion, l'artiste présentera une nouvelle série d'oeuvres sur plexiglas et, pour la première fois, une série d'oeuvres sur papier. A mi-chemin entre photographies, sculptures et peintures, ces oeuvres hybrides suivent le même procédé de fabrication (auquel est ajouté le collage) que les séries précédentes -celui-là même qui rend la pratique de Greenbaum si singulière. Poursuivant l'intérêt de l'artiste pour l'environnement urbain, la manipulation digitale et le trompe-l'oeil, la nouvelle série de Greenbaum affiche néanmoins une esthétique radicalement nouvelle : « psychédélique » selon Peter Halley, avec qui Ethan Greenbaum s'est entretenu dans le cadre d'une interview exclusive, à lire ici.
https://www.galeriepact.com/project/ethan-greenbaum-3/
La première monographie bilingue de l'artiste, réalisée en partenariat avec la galerie Lyles & King à New York et le Centre National des Arts Plastiques (CNAP), sera publiée dans le courant de l'exposition.
Time:
12:00-19:00
Description:
Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac (duo)
de l'Ekumen
pièce photoscénique n.3, acte 1
Du 9 janvier au 20 février 2021
Inauguration samedi 9 janvier 2021, 12h - 19h
Le projet de l'Ekumen trouve son origine à Kyoto, dans le cadre d'une résidence hivernale d'Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac à la Villa Kujoyama dont ils sont lauréats 2020 en binôme. Pendant deux mois (au lieu de trois prévus, la résidence ayant été écourtée du fait de la situation pandémique), ils mènent au Japon une quadruple recherche en dialogue avec un travail dramaturgique autour de l'adaptation photoscénique du roman technoféministe/cyberqueer de science-fiction d'Ursula K. Le Guin, La Main gauche de la nuit (The Left Hand of Darkness,1969). Leur recherche convoque en premier lieu les paysages cryosphériques futuristes dans la science-fiction japonaise et le cyberpunk nippon - depuis l'émergence du sous-genre dans les années soixante-dix/quatre-vingt - en regard avec son expression occidentale - jusqu'à sa manifestation contemporaine (recherche menée avec les chercheurs affiliés au collections du Musée International du Manga de Kyoto). Dans un second mouvement d'exploration, ils s'intéressent au phénomène de la transparence au Japon, avec un focus sur les glissements entre opaque et optique, entre 2D et 3D, dans l'histoire architectonique, plastique et scénique du Japon, focus doublé d'une approche sur le terrain de l'artisanat verrier/miroitier de la région du Kansai. Les poudres blanches sont le troisième axe de leur recherche, et cela depuis l'étude, d'une part d'« oshiroi », la poudre blanche utilisée traditionnellement comme base de maquillage, et d'autre part de « gofun », pigment optique obtenu à partir de broyage de coquilles d'huîtres séchées. Dans la seconde partie de leur résidence, et en appui sur cette multiple recherche, ils mettent en scène la pièce depuis la transcription théâtrale du roman, en intérieur scénographié, en réponse à l'architecture SF du site, et dans les montagnes de Nagano. Ce travail de mise en scène en compagnie de Simo Kellokumpu (chorégraphie/performance) et de Nagi Gianni (masques/performance) a été documenté sous la forme de prises de vue; prises de vue qui sont transformées en objets photographiques afin de constituer le corpus narratif de la pièce photoscénique du duo, de l'Ekumen, troisième du genre et ultime de la trilogie.
Pétrel I Roumagnac (duo), de l'Ekumen, pièce photoscénique n°3, work in progress (Kyoto International Conference Center)
Time:
13:00-19:00
Description:
Ogni pittore dipinge sé
Tout peintre se peint lui-même
A.R. Penck
Georg Baselitz
Antonius Höckelmann
Jörg Immendorff
Benjamin Katz
Per Kirkeby
Markus Lüpertz
Sigmar Polke
Exhibition catalogue - Text by Eric Darragon
Exposition
09 Jan. - 13 Mar. 2021
Vernissage
Samedi 9 janvier 2021 de 13h à 19h
Benjamin Katz, Georg Baselitz, Markus Lüpertz, A.R. Penck, Per Kirkeby et Jörg Immendorff, Cologne 1987
Time:
14:00-19:00
Description:
Vernissage samedi 9 janvier 2021, de 14h à 19h
Vous êtes ici...
Quelquefois, le fil de notre lecture est rompu par des crochets aux angles vifs. Souvent, ils enferment trois points de suspension, ils signalent alors que le texte, la citation, est raccourcie, les mots ou les phrases manquants disparaissent dans l'espace ainsi tracé.
Quand les points de suspension cèdent leur place à un mot, un nom, les crochets signalent alors qu'un mot a été substitué à un autre. Le plus souvent pour faciliter la compréhension du texte, ou pour le préciser.
Dans tous les cas, les crochets signalent l'intervention d'un auteur extérieur au texte d'origine. Les crochets redéfinissent le texte donné, créent un espace supplémentaire, un regard, un commentaire, entre le lecteur et l'auteur du premier texte. Ils "ouvrent" le texte, signalent l'appropriation, le découpent ou le transforment, dans un geste qui
peut-être de respect ou, à l'inverse, de mépris.
Parfois, les œuvres d'art agissent comme ces crochets, elles ouvrent un espace dans un lieu donné, musée, galerie ou demeure. Elles ouvrent dans un espace culturel connu (c'est à dire toujours lié à une culture donnée) un espace singulier, original, ou même étrange. Dans tous les cas, un espace de réflexion, un espace supplémentaire entre la culture et le spectateur, entre nous et notre propre culture. Nous sommes ici, en terrain connu, en lieu commun, et déjà ailleurs, par la grâce de l'œuvre.
You Are Here...
Sometimes the thread of our reading is broken by brackets at sharp angles. Often, they enclose three suspension points, indicating that the text, the quotation, has been shortened, the missing words or sentences disappear in the space thus traced.
When the suspension points give way to a word or a name, the square brackets indicate that one word has been substituted for another. Most often to make the text easier to understand, or to make it more precise.
In all cases, the square brackets indicate the intervention of an author outside the original text. The square brackets redefine the given text, creating an additional space, a glance, a comment, between the reader and the author of the first text. They "open" the text, signal the appropriation, cut it out or transform it, in a gesture that can be one of respect or, conversely, of contempt.
Sometimes artworks act like these square brackets, they open a space in a given place, museum, gallery or home. They open in a known cultural space (i.e. always linked to a given culture) a singular, original, even strange space. In all cases, a space for reflection, an additional space between culture and the spectator, between us and our own culture. We are here, on familiar territory, in a common place, and already elsewhere, through the grace of the artwork.
Time:
14:00-19:00
Description:
Maxime Duveau
Dernier arrêt à la station service
Chapitre 2
5 - 30 janvier
vernissage le samedi 9 janvier de 14h à 19h en présence de l'artiste
Pour sa première exposition à Backslash, Maxime Duveau convoque une entité avec laquelle il joue depuis plusieurs années, la ville foisonnante de Los Angeles, et lui soumet un parallèle avec une banlieue française typique, Conflans-Sainte-Honorine. Il opère ainsi une transition entre ces deux cités à l'opposé l'une de l'autre, et ce à travers une correspondance entre deux images urbaines lambda par excellence, la station service et le carrefour. Sujets parfaitement ordinaires, il les magnifie et leur offre une majestuosité à travers de grandes compositions dessinées et sérigraphiées.
L'analogie entre les deux entités urbaines se décline en deux temps, l'un consacré à la mégalopole américaine, l'autre présentant une apparition progressive d'images de banlieue française. Lors du second accrochage, des images de Conflans-Sainte-Honorine s'immiscent dans la topographie de Los Angeles mais la différence reste si subtile que le spectateur se trouve saisit d'une impression de déjà-vu. Avec cette exposition double, l'artiste invite à deux rendez-vous distincts finalement indissociables.
La technique de Maxime Duveau est incontestablement reconnaissable. Ses dessins sont réalisés à partir d'images photographiques décomposées de manière obsessionnelle. Un seul cliché peut devenir le modèle (tel qu'il a été décrit durant des siècles) pour une multitude d'œuvres composées de manière hétéroclite, par le biais notamment du fusain, de la sérigraphie ou encore du tampon à l'encre de Chine. Ainsi la photographie d'un carrefour de Conflans-Sainte-Honorine se décline sous plusieurs formes, à la manière d'un peintre et sa muse.
Pour cette nouvelle exposition, l'artiste s'est plongé dans le répertoire photographique qu'il crée depuis des années maintenant, banque d'images inépuisable et incontestablement urbaine.
L'artiste explique : « Je pars de photos pour réaliser mes dessins. Je les imprime, je fais une mise au carreau, ce qui me permet de les reporter sur mon grand dessin, je scotche, je dessine, je découpe... c'est la majeure partie de mon temps de travail. Une fois l'image posée je viens ensuite dessiner au fusain, le plus souvent, de manière dynamique, empirique. J'enlève ensuite les scotchs et le dessin se révèle. Même si je maîtrise de mieux en mieux ce procédé, je me laisse la possibilité d'accidents, de surprises, la possibilité de jeux, de rejouer. »
A Backslash, Maxime Duveau recouvre totalement certains murs de la galerie de tampons réalisés à partir d'images citadines en noir et blanc, à la manière du all-over. Ces écrins picturaux, travaillés de manière quasi frénétique, accueillent des dessins presque topographiques où les univers architecturaux se mêlent à des formes végétales parfois envahissantes, voire inquiétantes. Toute la culture musicale et cinématographique de l'artiste rejaillit dans ses compositions complexes empreintes de rock américain des sixties et de longs métrages lynchiens.
Ici, deux espaces temps distincts se côtoient : la fourmilliance de Los Angeles confrontée à la quiétude de Conflans-Sainte-Honorine ; l'agitation d'une mégalopole américaine face à l'immuabilité d'une banlieue française. Mais les images finissent par se confondre et, au fur et à mesure de l'exposition, l'on commence à se questionner sur ce que l'on regarde. C'est toute la maestria de l'artiste, arriver à nous perdre dans les possibles traits communs de ces deux urbanités, si opposées à la base.
A cette somptuosité de noir et blanc, Maxime Duveau ajoute désormais une nouvelle couleur à sa palette, le bleu qu'il décline par la technique du cyanotype. Il offre ainsi une multitude originale de possibilités stylistiques et annonce une évolution insoupçonnée dans son travail esthétique.
Né en 1992, Maxime Duveau est diplômé de la Villa Arson à Nice. Il est récipiendaire de nombreux prix, notamment le prix David-Weill ou encore le Prix de la Jeune Création - 7000 Art Company.
Son travail a bénéficié d'expositions personnelles dans des lieux prestigieux dont la Fondation pour l'art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon à Annecy et le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Saint-Etienne Métropole sous le commissariat de Martine Dancer-Mourès. Maxime Duveau a également participé à de nombreuses expositions collectives, notamment à l'EAC les Roches, à l'Institut de France ou encore la Villa Cameline de Nice.
Ses œuvres sont présentes dans des collections privées et publiques de renom, dont le MAMC+ de Saint-Etienne, la Ville de Lyon, la Fondation Colas et l'artothèque de Pessac.
CSH Dreams, 2020. Cyanotype et crayon sur papier. 56 x 76 cm
Time:
15:00-19:00
Description:
L'exposition sera visible jusqu'au 6 février 2021.
Galerie Derouillon est ravie de présenter une nouvelle exposition collective "CANONS" curatée par Bettina Moriceau Maillard avec la collaboration de Marion Coindeau.
En se réappropriant leur voix, leur image et leur corps dans leurs oeuvres, les artistes font-elles émerger un nouveau vocabulaire au cours des dernières décennies ? Quelles images produisent-elles d'elles mêmes ? Elles se racontent par elles mêmes, tentent de se définir, peut être, à travers le récit personnel, intime, parfois anecdotique, naturaliste, humoristique, fantaisiste, ou mythologique, de leur propre histoire. Des artistes dont l'exploration intérieure peut être poussée jusqu'à la dissection, l'évidement, et dont la beauté parfois reniée par nos concepts esthétiques occidentaux, excluant les cultures multiples, s'affirme.
Avec des oeuvres de :
Sara Anstis
Pauline Beaudemont
Mathilde Denize
Cecilia Granara
Susie Green
Moshtari Hilal
My-Lan Hoang-Thuy
Cathy Josefowitz
Lucille Littot
Mélodie Mousset
ORLAN
Hassina Taalbi
Vernissage le 9 janvier 2021
Uniquement sur rendez-vous
Exposition du 9 janvier au 6 février 2021
Time:
15:00-19:00
Description:
Vernissage public // Samedi 9 janvier 2021 de 15h à 19h
Exposition du 10 janvier au 31 janvier 2021 / 14h à 19h
Tous les jours sauf le mardi et le mercredi.
Chaos, n.m, latin chaos, du grec khaos, abîme :
1.La confusion générale des éléments de la matière, avant la formation du monde.
2.Un ensemble de choses sans dessus dessous et donnant l'image de la destruction, de la ruine, du désordre.
3.Un état de confusion générale.
La théorie du chaos, locution, mathématique, physique :
Edward Norton Lorenz, un scientifique américain, a découvert le principe fondateur de la théorie du chaos en 1972, une découverte qui a engendré la production de nombreux travaux et théories importants.
La théorie du chaos est une affirmation scientifique qui explique qu' il est impossible de prévoir l 'état d'un système à long terme malgré les lois physiques connues parce que nous ne connaissons pas les conditions de départ du système. Elle étudie des systèmes dynamiques dont l'évolution au cours du temps est extrêmement sensible aux conditions initiales. Dans cette théorie, il est impossible de prédire l'évolution d'un système si on ne les connaît pas avec exactitude.
Si le chaos est souvent considéré comme une référence à un caractère aléatoire et à l'absence d'ordre, il est plus précis de le considérer comme un état aléatoire apparent qui résulte de systèmes complexes et d'interactions entre systèmes.
Après une introduction explicative sur le chaos et sa théorie, l'exposition "Spirit of Chaos" et le travail d'Hoxxoh apparaissent d'autant plus clairs et chargés de sens. Qu'il s'agisse de la définition première et littéraire ou de la définition physique mathématique, on retrouve de manière évidente une tentative de représentation du chaos dans le travail de l'artiste. Sa démarche artistique et matérielle est impactée par la rencontre du libre arbitre et de son geste volontaire.
Hoxxoh nous emmène dans un univers qui défie le temps, l'espace et la prévisibilité. A vous de vous immerger !
Time:
12:00-19:00
Description:
Du 10 janvier au 26 février 2021 à la Galerie Jeune Création nous présenterons "Mais le monde est une mangrovité", une exposition réalisée par le conteur d'exposition Chris Cyrille, aidé par Sarah Matia Pasqualetti.
L'exposition nait d'un mot-intuition (mangrovité) qui propage autour de lui un conte et des œuvres.
Cinq artistes internationaux exposent une oeuvre en résonance avec un mythe inventé par le conteur, celui du Crabe et de l'Aparahiwa. D'un côté, le conteur imagine à partir des oeuvres et, de l'autre, les artistes inventent à partir du conte. L'histoire est pour nous propagule partagée, roche collective et non propriété individuelle (elle se partage avec la galerie Vincent Sator). Et les contes que nous racontons cherchent à se dégager de l'assimilation la plus étouffante, celle qui colonise nos futurs. Alors nous essayons, incertains, des divinations et inventons des mangles nouvelles où pousseront de nouvelles propagules - et ce mot-songe de mangrovité, d'où venait-il ?
Ces premiers échanges entre le Crabe et L'Aparahiwa :
- « Dis-moi, pourquoi t'entêtes-tu à vouloir traverser comme tu le fais ? Vois, sens. Chaque boucle que tu touches se déboucle et les fourmis fuient les premières, elles se donnent coup de pied aux fesses pour tailler, vite !
- Mes traverses sont des 'critures dans la boue de vos corps, Elles racontent l'histoire de ces terres et celle du désastre »).
Peut-être d'un rêve ou d'une conversation. La mangrovité est matière poétique-politique tout droit sortie de l'histoire patriarcho-coloniale, c'est malgrove, c'est soleil-énergie et vase puante, c'est l'inverse de la mangrophilie de certains discours écologiques néo-coloniaux (qui, sous prétexte de « préserver », dégagent et invisibilisent populations et cosmogonies). Débarrassé des experts, tu te surprends à rêver la mangrove et à cheminer dans ses secrets et ses lignes pirates - comme ces refuges-rêves que Kelly Sinnapah Mary fabrique en ce moment ou comme la forêt de Makouvia Kokou Ferdinand où tout-moon se perd. Tu laisses au bord de la plage des mots-totems qui ne sont pas faits pour tes pieds (rhizome commissaire scénographie...). Ô, loin de ce monde déchanté, la mangrove invente pour nous l'enfance de peuples sous tentes tipi.
Suite de l'échange :
- « Quel désastre ?
- Si je traverse c'est pour vous apporter une nouvelle qui est que les vagues annoncent l'engloutissement des terres
- C'est enfin !
- c'est un dés/astre !
- Non, une suite. Les eaux montent et frappent comme toi qui romps
- Ou qui trace ; sans mes traces, il n'y aurait pas mémoire de ces lieux, celle d'une première tête qui tombe et libère un soleil sur nos épaules faites (la respiration de l'aparahiwa se faisait plus lente, l'air circulait, sortait-entrait du côté de ses pneumatophores). ».
Tu les entends annoncer le collapse, mais tu n'angoisses plus et observes Julia Gault ruser avec le désastre et célébrer le non-gouvernable de la matière au lieu de déplorer son impossibilité à être gouverné. J'entends bateaux pirates et sourires qui sont couteaux cours d'eau. Avant d'embarquer, Minia Biabiany m'a confié son envie de ramener sel de mer et Ludovic Nino m'a murmuré l'histoire, un jour d'abolition, d'un ancien neg-robot qui est mort bouffé par les crabes.
Fin de l'échange :
- « Oui, il y a chez toi cette même terre soulevée, cette mémoire que tu portes. Tu te fais beaucoup de mal à porter tout cela et tout seul.
- Mais à part moi, qui d'autres ? (La plante se mit à pleurer, les larmes formaient de petites perles salées au creux de ses feuilles)
- Mais le monde est une mangrovité ! ».
Cette dernière phrase, ce mot de passe qui a été pour nous le commencement, le titre de l'exposition, le coeur d'une mangue recherchée portant avec elle des histoires de terres contaminées dans leur ventre par les griffes du chlordécone véritable écocide et des traces de pratiques aménagistes prédatrices à Romainville. Voilà ce pourrait être une mangrovité, la nécessité de trouver des stratégies pour vivre les pieds dans la merde ou pour ouvrir de nouvelles futurités. Les experts annoncent le désastre, les artistes prophétisent des astres.
Plusieurs collectifs et associations rejoindront l'exposition dans le cadre d'un programme de performances, discussions, lectures, et nous chercherons, dans la nuit de nos intuitions qui ne sont pas des institutions, à collecter des jambes de palétuviers et des cris de mangroves.
Et même lorsque l'oeil d'ouranos descend, tu résistes, le corps dans la main des algues brunes - elles t'annoncent, créolofuturiste.
Exposition collective du 10 janvier au 26 février 2021
Avec : Minia Biabiany, Julia Gault, Ferdinand Kokou Makouvia, Ludovic Nino et Kelly Sinnapah Mary